L’Edito de la Semaine…
Merci !
Merci pour ce formidable éclair rouge et noir dans un ciel actuellement bien brumeux, pour cet instant de plaisir et de joie que nous a apporté ce match exceptionnel qui restera gravé dans nos têtes très longtemps, minots vous avez refilé un sacré coup de brosse à notre fierté, elle nous sort par tous les trous, pas moyen de la calmer, elle braille dans nos cœurs comme un Pilou-Pilou de l’année dernière.
Quelle rencontre, quelle classe, c’est du superlatif à tous les niveaux, dans la gambille, la puissance, la constance, un vrai gueuleton, une bouillabaisse cinq étoiles, un délice de rugby, on en mange encore et le goût ne nous quitte plus.
Lorsque l’on pense à tous les pronostics émis savamment par la gent spécialisée, par ces personnages qui ne discutent pas mais enseignent, oui on peut s’apercevoir que notre RCT est méconnu parfois ou alors que l’avis est sournois, mais depuis dimanche nous sommes devenus les meilleurs, monsieur de La Palisse n’aurait dit autre chose.
Toulonnais, je crois qu’il faut vite balayer cette avalanche de compliments, vous avez tout simplement remis les pendules à l’heure et ceux qui connaissaient la raille de Besagne n’ont pas été surpris par cette belle démonstration, l’important n’est plus dans le souvenir mais dans le devenir.
Dimanche Mayol offrira le gîte et le dessert à une équipe qui, malgré le bémol qui promène, a de sérieux arguments pour nous faire des misères, alors la prudence verbale et la modestie bafouée nous incitent à garder le calme d’un pastre des collines, mais si nos garçons se souviennent, quelques points de satisfaction peuvent sauter allègrement dans notre biasse, il ne serait pas franc et honnête de penser autrement.
Alors dans tout cela se cachent peut-être les espérances démesurées des supporters toulonnais si gâtés, mais nos joueurs sont des hommes et en ont les faiblesses.
Evidemment ils ont endraillé sur la bonne piste et tous les voyants sont au vert olive, les mécanismes sont bien huilés, demain nous promet sûrement de belles émotions et en attendant nous pantaillons, nous rêvons, nous combinons, nous sommes heureux quoi.
Tu vois, il y a des instants que l’on voudrait plus longs, des joies trop passagères qui chassent les tracas journaliers et qui nous rappellent que chez nous dans notre Provence sudiste, la nuit n’est jamais noire quand le rouge l’éclaire.
Minots, les jobastres des pampilles, les époumonés du Pilou-Pilou, les gauchos des plaines de la Crau, les fantassins de Cuverville, les épuisés de la Sorbe nationale, c’est tout un peuple qui fait la larmette, encore une fois, merci …