L’Édito de la Semaine…
De l’indiscipline ? Oui mais…
À travers mes lunettes rouges et noires qui sûrement filtrent souvent une certaine objectivité, je les ai vu comme tout le monde nos en-avants et nos quelques fautes bien évitables, mais cela n’est pas la seule explication d’une défaite qui évidemment n’arrange pas la situation.
La critique est souvent constructive lorsqu’elle émane d’amis, de proches, de sympathisants et des supporters que nous sommes, mais elle doit s’adresser aussi à tout ce qui peut la susciter.
Ah monsieur Raynal, quel fin limier vous faites, votre traque impitoyable a même pris un goût de harcèlement, à croire qu’il y avait une certaine préméditation dans vos décisions, mais c’est un fait avéré, notre tâche est toujours difficile sous votre coup de sifflet.
Voilà, je voulais le dire, que chacun pense ce qu’il veut.
Nos minots n’étaient pas dans leurs meilleurs jours, c’est vrai, mais cet essai refusé pour un en-avant, réel quoi que très léger, aurait certainement changé le cours du jeu, la réussite n’était visiblement pas de notre côté, alors n’en faisons pas une maladie, notre RCT a assez de tracas comme cela, notre talonneur et notre pilier qui rejoignent la liste des éclopés, un calendrier délirant, un vire-vire incessant dans l’équipe qui fait toutefois preuve d’une bonne volonté évidente, un aréopage de baratineurs patentés qui se délectent de nos problèmes.
Tout cela n’arrange pas les affaires, mais nous sommes à Toulon, à La Crau, à Méounes, un pays où le mistral balaye tous les brouillards, où la fleurette n’a pas de saison et si l’on y baisse les bras c’est pour ramasser quatre asperges.
Alors lorsque l’on passe plus de quarante points à des champions, à une équipe soit disant diminuée mais qui était venue faire la guerre, on peut imaginer que les réactions vont être colossales, non, pas de l’imagination, une certitude, parce que la folie fait partie de nos traditions, parce que nous sommes les apôtres inconditionnels de ce dieu barbare qui nous fait passer des estransis à des joies délirantes, qui d’un coup de poteau magique, nous expédie dans le paradis des débordements irrésistibles et des touches conquérantes.
Samedi, pas question d’aganter la jaunisse même après seulement quelques heures de récupération les minots seront à la hauteur des montagnes auvergnates et on va se croquer un Saint-Nectaire avec un grand coup de rosé de chez nous, la guigne va enfin faire les badaous.
Ecoute-moi, les doutes on les balance dans le port, en ce moment notre cœur bat un peu plus vite et si l’on demande tant d’efforts à nos guerriers, si l’on attend d’eux tant d’exploits, nous devons nous aussi nous surpasser, être encore plus près d’eux, faire tout et un peu plus pour qu’ils se sentent soutenus et accompagnés dans leur combat.
Supporter toulonnais, rappelle-toi, hier c’était la gloire, aujourd’hui elle attend, demain son grand retour et un million de Pilou-Pilou accompagnera les minots !
PS : On est avec vous Christopher et Emeric, soignez-vous bien.