L’Édito de la Semaine…

‌Boudiou que c’est long !

Et oui tout le monde en a plein les crampons de cette mauvaise période, les minots sont perdus dans ce stade désert, les supporters ont oublié le chemin de Mayol, le pastaga s’est noyé dans la Rade, Cuverville a le bras qui gangasse, les gabians filent un coup d’aile sans comprendre, si ça continue nous allons tous devenir gagas.

C’est dans de tels moments que l’on réalise la place que le RCT tient dans notre façon de vivre, dans nos habitudes, dans notre cœur, dans ces villes, ce pays où le Pilou-Pilou a l’accent qui promène sur le Cours Lafayette, où une jolie fleur de Provence est tombée amoureuse d’une bande de garnements qui courent derrière un ballon qui se balade dans tous les sens comme s’il avait bu un coup de trop.

Alors zou boulégan, on ne va pas rester comme des santibellis, faisons nous entendre, notre passion nous donne bien des droits et si rien ne sera jamais parfait, tout est susceptible de s’améliorer.

D’abord pourquoi ne vaccinerait-on pas les joueurs et leur entourage, cela ruinerait-il la France ?

Quand sera-t-il possible de laisser les supporters entrer au stade, cela évidemment selon des règles strictes, à voir ce qu’il se passe et l’inconscience de beaucoup, ça n’achèverait pas la France.

Ne revenons pas à l’époque où nos anciens jouaient dans la boue avec des godasses à clous, mais arrêtons les conneries, le rugby devient le dernier salon où l’on cause, la télé et les journaux s’abreuvent de bruits de vestiaires, nous subissons les humeurs de tant de grands spécialistes des thérapies rubystiques, les disputes de clochers alimentent les commentaires les plus savants, le rugby ce n’est pas ça, c’est la rate qui parle, c’est le cœur qui s’éclate, ce sont les tripes qui explosent, c’est un art de vivre, d’aimer et de chanter, ici nous sommes des allumés à la flamme rouge et noire, on trinque tous les jours à la santé des minots, en 100 ans ils ne nous ont autant manqué qu’aujourd’hui, et vous là-haut les géants, dans vos nuages, dans votre paradis de pelouses fleuries, filez-nous un coup de main, un coup de pied en touche, ça nous ferait beaucoup de bien.

Mais je n’avais pas fait gaffe, samedi, c’est la fête du muguet, celle de notre RCT, ce match à l’heure de l’apéro, il est en or.

La brindille, mets-la sur le balcon qu’elle entende le coup de sifflet, Besagne, la Crau, tout le Var embaumés par la fleur sacrée, vé, ça y est, c’est reparti, allez les petits, que c’est beau le rugby !!!