Le grand chemin…
Avec quelques arrêts et quelques virages sinueux, notre RCT s’est lancé vers un double objectif et sincèrement nous pouvons penser qu’il en a les moyens après ce qu’il nous a offert récemment, après avoir apprécié les différentes équipes qui sûrement seront nos prochains adversaires, tout devient possible et ne boudons pas nos espoirs, ils sont solidement campés sur un banc de Besagne, celui où s’asseyaient tous ces joueurs toulonnais qui ont bâti, suées après suées, rages après rages, un monument où leurs noms sont gravés à jamais.
Et ce grand chemin nous mènera dans peu de temps vers une finale qui, malgré nos si jolies couleurs, ne nous a jamais fait la risette, mais cette fois la niche est prête, le Challenge est vivement attendu par ses trois belles cousines comme un prince charmant, elles en frétillent déjà sur la frêle étagère.
Samedi nous voguerons vers les côtes voisines, Mayol aurait tant aimé recevoir avec tous les honneurs les matafs du grand large, mais nos corsaires sont sans peur et ils seront chez eux au pays de César car lorsque l’on parle rugby, Toulon devient alors la véritable capitale de la Provence et l’ami Pagnol viendra sûrement s’asseoir dans les gradins de tout en haut, nous entonnerons dans un vent de folie un vibrant Coupo Santo à l’accent des cigales avec cent mille supporters qui chanteront dans cette langue fleurie qui parle si bien des traditions ancestrales trop souvent oubliées.
Un petit mot sur la dernière connerie arbitrale qui aurait pu nous coûter cher, à croire que c’était la série noire des cartons rouges.
Heureusement l’arbitrage orienté et scandaleux des ravanuggis de service a été logiquement infirmé, Charles, ce gentleman des pelouses, sera bien présent, une décision qui peut intelligemment se reproduire dans l’avenir.
Samedi notre belle Rade vadrouillera vers l’éternelle Martiale, le Vieux Port nous ouvrira ses bras comme un homme heureux qui reçoit un vieil ami, le Vélodrome rugira dans un Pilou-Pilou détonant qui lui fera oublier l’OM et s’il est vrai qu’elle fait le tour de la terre la Canebière, elle passera ce jour-là par le Cours Lafayette.
Minots, on est chez nous ! Minots c’est à vous !