Et Mayol va chanter…
Minots, samedi vous serez notre fierté, notre espoir, vous serez nous.
L’ennemi du grand Nord vient nous défier et il a des prétentions, vous allez le détruire, l’espoutir, lui faire voir mille bélugues, vous ferez de cette soirée une immense fiesta où le rouge et le noir éclateront dans un stade en folie.
Nous les supporters affamés, morts d’envie de vous acclamer, nous ferons exploser Mayol dans un tonnerre de chants guerriers pour oublier enfin ce temps de punition où le délire n’était qu’un souvenir.
En attendant nous astiquons le fanion, on se répète le Pilou Pilou devant la glace et on parle, on parle de tout ce que l’on veut, de tous ces nouveaux arrivés dans notre grande famille, de tous ces vrais chanus qui vont nous faire rêver car il faut le dire, du moussaillon au capitaine, le gangui de la Rade a un équipage fabuleux, il est armé d’une véritable armada, la cambuse déborde de grands crus, il ne craint pas les marées et les coups de vent, même Cuverville n’en revient pas.
Et puis on écoute, on lit, un vrai poème de conneries, une sélection morveuse d’impressions, de sentiments sincèrement refoulés, d’appréciations savantes, même qu’un pébron de service a prophétisé que le minot Kolbe, car il a l’honneur de l’être maintenant, sera bien moins bon à Toulon, t’as tout compris, ils en bavent.
Il paraît juste, pensons-y, d’adresser un grand merci au Président, il nous a fait des cadeaux somptueux et c’est une bonne chose qu’une vraie ambition se donne des moyens colossaux.
Et non, je n’ai pas oublié ce match amical, là aussi que de discours, une équipe expérimentale devant une autre quasi complète, un entraînement devant un acharnement, une partie sans enjeu tout au moins pour le RCT, nous en reparlerons au printemps.
Pour le moment la tension monte, la place Besagne devient rouge en attendant d’être noire de monde, l’avenue des Légendes commence à trembler, nous serons tous là, les mafalous de Chicago, les allumés du Pont du Las, les arbitres du Mourillon, les cascadeurs de St Jean, les ermites du Coudon, les épuisés de la Sorbe, les Z’ACRAU, ils sont déjà en route et une cigale m’a promis de venir.
Alors que les dieux nous pardonnent si nous sommes un peu fous, la raison se promène mais elle s’arrête au cœur, la passion continue et va toujours plus loin.
Minots, en nous offrant cette victoire vous ouvrirez la porte à des mois de bonheur, ce soir la nous serons tous debout, à genoux s’il le faut pour être près de vous, on attend cet instant depuis l’éternité…