Et alors ?
Nous savions que la tâche serait rude mais nous ne pensions pas à une telle addition et sans notre ossature habituelle, loin de la Rade nous avons pris l’eau.
Après une bonne entame, disons le nous avons perdu les pédales.
Et alors ? Notre équipe nous a si souvent fait nager dans un océan de joie, de bonheur, nous n’allons pas nous noyer dans un verre de vinaigre, il y a dans la vie, dans le sport des jours avec et les autres, sûrement on s’en souvient et celui là nous refilera toujours des lourdugis.
Et alors ? Les minots sont encore plus les nôtres et un bon coup de pied au cul qui te gangasse jusqu’aux amygdales ne fait de mal à dégun, reconnaissons tout simplement qu’ils étaient meilleurs et plus nerveux que nous les jardiniers de la violette, mais évidemment on a quitté le navire un peu tôt.
Voilà, demain le Soleil de Besagne se lèvera derrière les gradins de Finale et sèchera les quelques larmes qu’ont versées les supporters les plus fragiles et la bave érudite répandue par ceux qui confondent le rugby et la corrida et qui nous ont mis à mort, pauvres cons, mais il en faut.
Petits, après cette école buissonnière vous allez vite reprendre vos études car le diplôme en bois continue à vous ouvrir ses palmes, samedi, plus rien à dire car vous savez déjà tout, samedi on espoutit les lyonnais, tant pis pour eux, ils vont se ramasser la furia toulonnaise, sûr qu’elle sera à Mayol, elle balance déjà des grands coups de crampons dans la porte du stade, parce que le peuple rouge et noir a besoin de chanter, de hurler, de délirer, de vous aimer, parce que la fierté, l’honneur et le brio ne savent pas faire la sieste, parce que chez nous derrière un coup de gueule il y a un cri d’amour, derrière l’ombre d’un doute c’est l’espoir qui commande et si un nuage noir s’approche de Mayol, le mistral comme un fou lui fait changer de route.
Samedi, nous aurons la victoire, c’est vous notre crédo, oui c’est vous notre histoire.