Mon rugby…
C’est le tien, c’est le nôtre, il est arrivé d’une rue de Besagne et il n’est plus reparti, il est resté près de nous comme un ami, un frère et a pris une place heureuse dans notre existence, que de souvenirs nous envahissent le teston, surtout si tu as quelques dizaines de saisons dans ta billetterie.
Tout les supporters se rappellent de leur premier match à Mayol, moi j’avais sept ans et ce géant au milieu du terrain je le revois encore, petit, toi qui débute dans les gradins ou sur la pelouse, profite de cette chance, elle te rendra vraiment heureux.
Et oui, il y eut une époque où notre RCT était un guerrier impitoyable, presque cruel et dégun ne pensait gagner chez nous, peut-être étions nous trop vifs, mais parfois nous pouvons croire qu’aujourd’hui nous ne le sommes pas assez.
Vé, tant de péripéties et d’estrapades se mélangent dans nos mémoires, les déplacements en train dans le tumulte et la fiesta, le retour avec les joueurs dans la joie après la victoire, les embrouilles dans les tribunes, les tornioles à droite et à gauche, nous n’avons pas toujours été des anges mais même les grosses bêtises nous ont été pardonnées et cela doit continuer aujourd’hui.
Ah si tu avais vu notre Michel, avec son tablier bleu, prendre le terrain d’assaut, le facteur monter dans les tribunes, Mémin en colère, nos mêlées relevées, il ne fallait pas toujours le faire mais nous l’avons fait.
Les temps changent et notre rugby s’est assagi mais cette fougue toulonnaise doit perdurer, c’est notre gaoubi, notre manière, que nos artistes en soient bien conscients et tant pis si les troisièmes mi-temps sont plus molles, le maillot avant tout.
Minots, il est vrai que l’on vous demande beaucoup mais ici entre une montagne et un océan, sous un pipi de cigale, on chante bien fort et on aime encore plus…
PS : Notre formidable trio toulonnais dans cette formidable équipe nationale de gamins, quelle formidable jeunesse !