Quand tu vas à Mayol…

Quand tu vas à Mayol…

Quand tu vas à Mayol c’est comme une mission, un honneur et un devoir, ce n’est pas un long voyage mais il te mène si loin, souvent vers tes espoirs et même dans tes rêves.

Depuis lundi, cette journée où tu te remets des émotions du dernier match, tu as vu les collègues et les copines et les discussions animées devant l’apéro traditionnel ou la tisane adoucissante, ont expliqué à tout le monde que si nous ne sommes pas encore les meilleurs, cela ne va pas tarder pardi.

Quand tu vas à Mayol, tu mets ton habit de guerrier, tu es rouge et noir de la casquette au mocassin en passant par les tripes, tu te fais la générale de l’opéra de Besagne dans le citron pour ne pas t’esbalier dans le Coupo Santo et le Pilou-Pilou, tu contrôles que tu as le billet et les ronds pour boire un coup ou plus avec tes complices, tu te flattes un peu devant la glace et zou tu t’élances vers la victoire comme un ailier sur le poteau de coin.

Et vous fidèles supportrices, vous n’avez rien à envier à l’ardeur masculine, vous ajoutez le charme à la passion qui promène de Finale à Bonnus, comme un bouquet de roses sur les pentes d’un volcan.

Evidemment nous avons tous notre façon, notre gaoubi, notre cri-cri intime et une réaction bien personnelle dans les gradins et ici à Toulon c’est toujours un peu chaud.

Bon, entrons dans cette rencontre face à nos visiteurs du grand Nord qui ne viennent pas dans la fournaise provençale uniquement pour se réchauffer, nous avons bien conscience que le succès est indispensable et bonifié pourquoi pas.

Ce sont les galops finals qui vont épauler l’ascension de notre RCT vers les sommets du championnat et l’installer peut-être dans un fauteuil que nous attendons depuis des années.

Minots, le stade sera trop petit pour contenir nos chants, pour vous hurler notre joie, à réveiller le dortoir des cigales, à affoler les gabians qui s’égarent dans les nuages, à refiler le roulis à l’escadre nationale, à dépinsailler le Faron.

Nous sommes morts de faim, on veut bouffer du lion, vous êtes nos grands chefs étoilés, alors envoyez la sauce !